Le pourquoi de la psychologie
Les milles et une raisons du bâillement Par Anouk Monette-Meloche et Hai-my Pham
Le bâillement est un acte naturel involontaire et psychologique que l'homme et plusieurs vertébrés font plusieurs fois par jour. Mais plusieurs ne connaissent pas sa fonction. Pourquoi bâille-t-on? Le bâillement permet à la fois de refroidir le cerveau et aussi de nous rendre plus attentif.
Premièrement, le bâillement permet de refroidir le cerveau. Lorsque nous sommes fatigués, émotifs ou même stressés, la température cérébrale augmente. Pour un bon fonctionnement du cerveau, celui-ci ne doit pas surchauffer. Nous utilisons donc un système concret consistant à refroidir notre cerveau, c'est-à-dire que nous faisons entrer de l'air à partir du nez et de la bouche et nous l'envoyons directement au cerveau afin de refroidir le sang de la tête. Cette méthode est peu complexe, mais très importante au bon fonctionnement du cerveau, puisque si l'air ne se rendait pas à la tête, nous aurions plusieurs problèmes, puisque par exemple, de nos jours, de plus en plus d’automobilistes sont encore endormis au moment où
ils prennent le volant. Le bâillement leur redonne un peu d’énergie, ce qui leur permet de combattre leur sommeil et d’éviter les accidents. Comme le dit Jacques Bergeron, professeur de psychologie à l’Université de Montréal: « Quand on conduit, on fait constamment des micromouvements du volant, mais dès qu’on commence à être moins vigilant, les mouvements deviennent plus amples et plus lents. Ce sont des signes de somnolence qui ne trompent pas. » En quelques mots, sans le bâillement, les automobilistes sont portés à se fatiguer plus rapidement causant de nombreux accidents alors qu'une personne ayant la possibilité de bâiller, aurait été beaucoup plus prudente. Bref, malgré le fait que ce processus dure quelques secondes, le bâillement est une inspiration très complexe qui permet de refroidir le cerveau.
Deuxièmement, le bâillement servirait à stimuler l'attention. À chaque bâillement, nous influençons la circulation du liquide céphalorachidien et des neurotransmetteurs, ce qui permet d'accentuer notre vigilance. Comme l'explique le Dr Ernesto Gomez: « Un signal nous alerte qu'il est temps de dormir ou de manger. » (Le Matin, mercredi 27 février 2013, le guide santé page 26). Par exemple, lorsque les élèves sont en classe et que leur attention diminue, ils ont tendance à bâiller, ce qui leur permet de se réveiller, ce qui provoque l'ouverture maximale du pharyngo-larynx en activant le tonus musculaire et en augmentant la fréquence cardiaque, plus précisément, «le nombre de battements par minute» (Source web dans l'accueil dans la partie "Le baîllement"). Bref, qui aurait dit qu'un mouvement de trois étapes pourrait aider les élèves à être plus attentifs?
Pour conclure, le bâillement a de multiples fonctions de la tête au pied dont le refroidissement du cerveau et la
stimulation de l'attention. Il existe très peu d'études sur le bâillement, mais comme le dit Alex Desautels,
neurologue et chercheur au Centre d’études avancées en médecine du sommeil de
l’Hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, « il y a des problèmes pas mal plus graves à étudier ».